Benoit Doré a évolué au plus haut niveau du Handball français en tant que joueur professionnel du Cesson-Rennes Métropole Handball. Conducteur de travaux de formation, cet ancien ailier gauche des Irréductibles de Cesson a remis son casque après 10 années de carrière sportive bien remplie.
Comment le handball est arrivé dans ta vie ?
Nous avions un ami de la famille qui jouait au hand. Nous sommes allés voir un de ses matchs. J’ai été élevé dans une famille amatrice de football et pourtant lorsque j’ai assisté à ce match de hand et que j’ai découvert qu’on pouvait marquer plein de buts, j’ai été directement attiré par cette discipline. C’est ce qui m’a poussé, à mes 7 ans, à prendre ma première licence de hand à Lanester, dans un des plus gros clubs formateurs du Morbihan.
Comment as-tu concilié tes carrières professionnelles et ta vie sportive ?
A 21 ans, après ma Licence pro, j’ai été recruté chez une major de la construction en tant que conducteur de travaux. Après trois ans, le club d’Ivry m’a contacté pour me proposer de passer joueur professionnel. J’ai bien évidemment accepté cette proposition et, pendant 1 an, j’ai concilié travail et handball ; avec des horaires aménagés au travail. Mais pendant cette année j’ai réalisé qu’il était très difficile de concilier les deux et j’ai donc pris la décision de m’engager à 100% dans le hand. C’est à ce moment qu’a débuté ma carrière professionnelle, à 26 ans. Je n’ai pas beaucoup hésité à prendre cette décision car je possédais déjà un diplôme et une première expérience en entreprise.
J’ai évolué deux ans à Ivry et j’ai joué avec eux les qualifications pour la coupe d’Europe. Puis mon ancien entraineur, de l’époque où je jouais en amateur à Cesson, m’a rappelé en me proposant d’intégrer l’équipe professionnelle. Je suis donc retourné vivre en Bretagne. Je j’ai joué avec le Cesson Rennes Métropole Handball jusqu’à mes 36 ans.
Quels souvenirs gardes-tu de ton retour à Cesson ?
Je garde de très bons souvenirs ! Nous étions une vraie bande de copains, toujours heureux de se retrouver et de jouer ensemble. Tous nos déplacements avaient un petit goût de vacances. Nous avions un objectif commun : tout donner et gagner. Ça ne marchait pas toujours mais nous avions la rage, l’envie et la détermination de gagner, c’est certain.
Quel est ton meilleur souvenir d’handballeur pro ?
J’ai trois beaux souvenirs. Dans le cadre de la performance, je pense à la victoire de Cesson contre Montpellier. J’ai marqué 10 buts ! Et pourtant nous ne partions clairement pas vainqueurs.
Il y a aussi eu le Championnat d’Europe juniors, qui est moment marquant de ma carrière.
Enfin je pense que le dernier est plus une satisfaction qu’un souvenir mais c’est moi qui ai mis le dernier but contre Omeyer, lors du dernier match de sa carrière.
Comment as-tu abordé ta fin de carrière ?
Je commençais à être vraiment usé physiquement et je souffrais d’une tendinite chronique au tendon d’Achille. J’ai annoncé en avril 2019 que je tournerai la page du hand à la fin de la saison… J’ai été vraiment déçu de terminer ma carrière sur une descente mais, personnellement, j’arrivais à terme.
Peux-tu nous citer 3 qualités importantes pour un joueur de hand ?
Sans réfléchir je dirais résilience et combativité, car même les échecs te font avancer. Finalement la défaite te pousse à retourner à l’entrainement et à te surpasser. Puis je dirais qu’il faut aussi avoir un bon état d’esprit. Il y a une expression que j’aime bien et qui dit qu’il ne faut jamais tirer la couverture vers soi. C’est d’autant plus vrai dans les sports collectifs : il faut vouloir et se donner les moyens de travailler avec tout le monde. Finalement, le plus indispensable c’est la confiance en soi. Tu dois toujours penser que tu es le meilleur.
Si vous voulez en savoir plus sur un autre collaborateur du groupe ancien sportif de haut niveau rendez-vous ici : https://www.groupe-legendre.com/nos-actualites/quentin-henry-ancien-sportif-de-haut-niveau-et-directeur-projet-dikwe/